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Nations Unies: à la croisée des chemins





Posted by: Thy Anne Chu Quang  Posted date:  novembre 27, 2013  |  No comment


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Les nominations récentes de l’ONU intriguent et inquiètent. Où en est, à l’heure actuelle, la supra-gouvernance en termes d’efficacité et de crédibilité?

Les missions de l’ONU: de la protection de l’environnement à la juste gouvernance mondiale

 La 19ième Conférence des Parties (COP19) sur les discussions environnementales s’est tenue à Varsovie du 11 au 22 novembre. Avant même d’entrevoir les résultats d’un accord potentiel, plusieurs délégués ont questionné le choix de la Pologne, championne de la production énergétique provenant du charbon. Déjà, l’an passé, la crédibilité de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC) avait sérieusement été mise en doute lorsque le Qatar, ce petit émirat de la péninsule arabique connu pour la dureté de sa politique environnementale peu consciencieuse, avait été choisi comme hôte. À l’instar du Qatar, la Pologne n’est pas un exemple en termes de politique environnementale: elle dépend à 88% du charbon pour la production de son électricité. Jamie Henn, porte-parole de 350.org, a d’ailleurs affirmé que le choix fait par l’ONU est aussi logique que de  » lanc[er] une invitation à une manifestation de l’industrie du tabac à côté d’un Congrès mondial sur le cancer ».

Les choix quelque peu aléatoires de l’ONU cette année ne se limitent pas qu’au domaine environnemental. Tout récemment, le 12 novembre 2013, l’ONU faisait des vagues en nommant au siège du Conseil des droits de l’homme (CDH) Cuba, la Russie, la Chine et l’Arabie Saoudite, des pays ne prêchant pas non plus par l’exemple. L’organisation des Jeux d’hiver de Sochi, en Russie,  se fait notamment sur un fond de libertés brimées, comme ce fut le cas pour les Jeux Olympiques organisés en Chine il y a deux ans. Il est aussi difficile d’oublier le rôle qu’a joué la Russie au sein du conflit syrien, adoptant la même position de statu quo que la Chine et plongeant les efforts de la communauté internationale orchestrés par l’ONU dans l’ombre d’un « Rwanda » du 21e siècle.  Contre toute attente, les quatre États sont pourtant parvenus à s’imposer en tant que leaders au CDH. La Chine et la Russie à elles seules ont obtenu 176 votes au suffrage, une majorité écrasante.

L’ONU, un système international incapable?

Avec ces nouvelles nominations au CDH, l’ONU a fait un choix hétérodoxe, forçant les États déjà membres à légiférer d’une manière résolument plus efficace en ce qui a trait aux droits humains. Il en va de même concernant les discussions environnementales, où l’ONU souhaite une implication plus décisive de la part des leaders régionaux. Les acteurs omniprésents au sein de l’ONU, comme les États-Unis, font figure d’absentéisme récurrent des discussions. Par une telle stratégie, l’ONU souhaite irrévocablement conscientiser une marge des États internationaux considérer marginaux à des enjeux déterminants.

En vue des récents évènements, il semble que l’ONU est appelée à jouer le rôle de modérateur des conflits plutôt que de préconiser l’intervention. Selon l’auteur Gustave Massiah, il ne faut pas oublier l’essoufflement dont souffre l’ONU à force de voir son autorité constamment limitée par l’absence de force coercitive et continuellement affaiblie par la mollesse du droit international. Cette impuissance amènera-t-elle, dans l’avenir, une réforme de l’organisation ou est-ce plutôt un questionnement général qu’il vaudrait mieux appliquer à l’ensemble des relations internationales?

Quoi qu’il en soit, il y a quatre jours se concluait la Conférence des Parties (COP19) sur les discussions environnementales organisée par l’ONU. Les conclusions font état d’un texte adouci et peu contraignant, dans l’objectif d’encourager les pays en voie de développement à rester impliquer dans le processus qui se poursuivra à Lima l’an prochain. De l’autre côté, on s’attend à voir les pays « absentéistes » (États-Unis, Canada) être plus que satisfaits du dénouement. L’aspect « contraignant » d’un traité tant souhaité est donc, encore une fois, remis à l’ordre du jour de 2015, poursuivant dans la logique d’échec endémique de la conférence, alors que tant la communauté international fondait tant d’espoir dans les Nations Unies.

- Étienne O.

 

Photo :AttributionNoncommercialNo Derivative Works StuRap, CC, Flickr






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