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Mongol(d)ie: La ruée vers l’or, vers l’infortune?





Posted by: Pierre Barthélemy  Tags: Chine,developpement,investissements,Mongolie,ressources,ruée vers l'or  Posted date:  décembre 20, 2012  |  No comment


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Depuis quelques années, le cours de l’or est en augmentation constante et le monde de la finance a trouvé dans ce métal précieux une valeur sûre pour ses investissements. Ce nouveau regain d’intérêt pour l’or a notamment conduit à un essor minier sans pareil en Mongolie.

Une fortune dans le sous-sol mongol

Avec la plus faible densité de population au monde, la Mongolie est davantage connue pour ses vastes steppes que pour sa présence sur la scène internationale. Sous un régime communiste jusqu’en 1992, le pays entreprend ensuite une transition vers une économie de marché et un processus de démocratisation.

La jeune démocratie mongole est loin d’être exemplaire, mais elle a le courage de s’accrocher à cet idéal malgré les récentes fraudes électorales en 2008 et la corruption toujours importante. Sans compter que la Mongolie est l’un des pays les plus pauvres de la région et a dû subir de nombreuses interventions du FMI.

Pourtant, la Mongolie connaît une croissance fulgurante de 17% au premier trimestre de 2012, alors qu’en 2010, le PIB mongol peinait à 6% de croissance. La raison de ce succès: le soudain intérêt pour son sous-sol.

En effet, les steppes mongoles abritent de l’or, mais aussi du charbon, du cuivre, du lithium (essentiel pour les composants électroniques), de l’uranium, ainsi que d’autres minerais précieux. Selon les estimations, les Mongols sont assis sur une fortune équivalant à 2,75 billiards de dollars, ce qui fait techniquement de chaque habitant un potentiel millionaire.

Bien entendu, les Etats et les entreprises ont très vite réalisé l’ampleur de la situation et se sont lancés dans la bataille pour le contrôle des exploitations minières du pays. Cet intérêt grandissant pour une Mongolie souvent reléguée aux livres d’Histoire présente de grands avantages, mais aussi des défis que la jeune république devra relever.

Malédiction?

La Mongolie ne serait pas la première à tomber sous la malédiction des ressources naturelles (aussi appelée « ressource curse ») comme ce fut le cas du Nigéria et de l’Angola. Cette théorie estime qu’il existe une corrélation entre une mauvaise gouvernance et la présence de ressources naturelles, telles que le pétrole, les diamants et les minerais rares. En Mongolie, l’or représente un terreau favorable pour le développement de pratiques frauduleuses: corruption, expropriation des ressources et opérations criminelles sont les risques principaux.

On signale déjà le développement d’exploitations minières illégales à travers le pays. De plus, avec ce récent engouement, les salaires et les prix ont explosé et il y a fort à parier que les inégalités se creuseront entre les gagnants de la situation – les politiciens et les entrepreneurs – et les perdants.

Outre ces problèmes internes, la Mongolie se préoccupe de ses voisins, principalement de la Chine, qui cherchent à bénéficier de la situation. La Chine, en tant que puissance montante, a besoin de toutes les ressources nécessaires pour continuer sur cette voie.

Cependant, la Mongolie a démontré sa force de caractère en rejetant les offres de plusieurs compagnies chinoises. Le gouvernement mongol a justement mis en place une loi rendant l’investissement étranger encore plus difficile au niveau industriel et bancaire.

Toujours est-il que ces efforts constants à contrecarrer les plans de la Chine menacent le marché minier en Mongolie: avec ses 2,7 millions d’habitants, le pays n’a pas les moyens d’exploiter ses ressources lui-même.

A vouloir trop protéger son territoire, la Mongolie pourrait voir les investisseurs abandonner la partie, ce qui ferait perdre au pays une réelle chance de se développer. Affaire à suivre donc pour la « Mongol(d)ie».

 

- Pierre Barthélemy

(Photos:AttributionShare Alike Al Jazeera English, Creative Commons, Flickr)

 







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