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L’accord emploi d’Hollande: le paradoxe de la gauche française





Posted by: Solène Coma  Tags: Allemagne,compétitivité,coût du travail,droite,economie,emploi,flexibilité,France,gauche,Hollande,Jospin,libéralisation,Mitterrand,negociation,politique,PS,salaire,Sarkozy,Shroeder,UMP  Posted date:  mars 18, 2013  |  No comment


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Un coup de fouet à la compétitivité française, c’est ce qu’espère opérer François Hollande avec son accord emploi. Ayant frôlé une double récession début février, l’économie française en a bien besoin, mais cet accord est vivement contesté.

L’accord emploi d’Hollande

Cet accord a pour but d’augmenter la flexibilité des entreprises face aux aléas économiques. Concrètement, les entreprises auraient la possibilité de négocier le temps de travail de leurs employés selon l’activité économique, et ce, de façon collective, d’entreprises à syndicats.

Le besoin d’une telle mesure se fait plus que jamais ressentir en France. Le manque de compétitivité est, de fait, le plus sévère des maux dont souffre son économie. La France ne peut soutenir la concurrence avec l’Allemagne, son principal rival économique.

Une des causes est le coût du travail. Entre 2003 et 2005, alors que l’Allemagne adoptait les mesures impopulaires du chancelier Shroeder ayant pour but d’abaisser ce coût, la France au contraire réduisait le temps de travail, sans répercussions sur les salaires (notamment à travers les très controversées « 35 heures »), de telle sorte que le coût du travail a augmenté deux fois plus vite en France qu’en Allemagne depuis (52% pour l’un contre 27% d’augmentation pour l’autre). Un tel écart de compétitivité plombe nécessairement une économie française qui tente tant bien que mal de sortir de la crise.

Si l’accord mis en place par le gouvernement semble nécessaire, il soulève néanmoins la désapprobation d’une partie de la majorité parlementaire. Au sein de la majorité socialiste, cette politique de libéralisation, habituellement défendue par les partis de droite, est fortement critiquée.

Une politique de libéralisation économique pour la gauche française?

Les critiques pointent du doigt, et avec raison, la convergence entre les propositions de François Hollande et celles de Nicolas Sarkozy, l’ancien président issu du parti de droite de l’UMP. Ce dernier souhaitait faire adopter un projet très similaire, les « accords compétitivité-emploi », dont le principe promu était exactement le même: ajuster le temps de travail des salariés à l’activité économique. Et tout comme dans la proposition de François Hollande, les salariés y gagnaient en échange des garanties quant à la conservation de leur emploi durant les périodes difficiles.

Hollande est loin d’inaugurer le paradoxe. François Mitterrand, le premier président socialiste sous la Vème République, avait promptement adopté une politique de droite, suite aux difficultés économiques rencontrées au début de son mandat. Il parlait à l’époque d’une parenthèse, mais il n’a finalement pas changé d’orientation durant son deuxième mandat. Les années 1992-1993 ont ainsi été celles d’une politique de forte libéralisation marquée par une dérégularisation de la finance et des privatisations.

Le gouvernement de Lionel Jospin, Premier ministre socialiste de 1997 à 2002, s’est lui aussi tourné vers la libéralisation économique tout en adoptant une politique sociale clairement orientée à gauche.

La libéralisation semble ainsi s’être imposée à la gauche française durant la Vème République, et ce, quelque soit le contexte économique. La gauche française a néanmoins su faire contrepoids à cette politique économique de droite au travers d’une politique sociale très réformatrice avec des mesures phares telles que les 35 heures, le PACS ou encore le tout récent mariage homosexuel.

Ce paradoxe soulève des interrogations quant à la politique socialiste et, en particulier, celle du gouvernement Ayrault. D’un côté, en vue de la situation catastrophique de l’économie française, la gauche semble intelligemment mettre de côté ses idéaux au service de la nécessité. De l’autre, la gauche française semble ne pouvoir proposer d’alternatives que sur le plan social.

 

- Solène Coma

(Image à la une: AttributionNoncommercialNo Derivative Works par Nicolas SAL1, Flickr, Creative Commons)







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